L’enseignement préscolaire, reconnu comme une étape fondamentale dans l’épanouissement et le développement physique, cognitif et affectif d’un enfant, est malheureusement considéré comme un luxe dans beaucoup de pays en développement.
Chez Althea, nous faisons du cycle préscolaire une priorité car il est aujourd’hui prouvé que les enfants qui en ont bénéficié restent plus longtemps dans le système éducatif et réussissent mieux leurs études. Une meilleure réussite scolaire permet en outre d’éviter à ces enfants de devenir une source de main-d’œuvre pour leur famille, comme c’est souvent le cas au Maroc dans les milieux économiquement et culturellement défavorisées. Depuis 2008, nous nous sommes engagés à promouvoir et développer un préscolaire de qualité à travers notre troisième volet d’intervention : l’« Education pour tous ».
Althea a débuté son soutien à l’éducation au Maroc en septembre 2008, en ouvrant sa première école préscolaire à Talsint, dans la province de Figuig, région de l’Oriental, en collaboration avec deux ONG, Alpatlas (Suisse) et Al-Anquae (Maroc). Le recrutement et la formation des éducatrices ont été assurés par l’association Alanquae. La formation des éducatrices a également été complétée par des éducatrices de l’Ile au Trésor, un groupe préscolaire de renommée basé à Casablanca avec qui Althea a conclu un partenariat afin d’assurer le plan pédagogique. Dès la première année, l’école enfantine de la Fondation accueillait 80 enfants.Une seconde école pré-scolaire a été ouverte en 2009, dans la commune de Gourrama. Son inauguration a vu la présence de Nehza et Aziz Drissi, ainsi que de l’ancien ambassadeur de Suisse au Maroc, des élus locaux et de membres du Lions Club de Lons-le Saunier qui a apporté son soutien financier. L’établissement comprend trois sections qui conduisent au CP, et accueille 60 enfants.
Une convention de partenariat a été signée entre la fondation Althea et la délégation du ministère de l’Education pour la province de Nouaceur en décembre 2014. Cette convention a pour objectif de favoriser l’ouverture de classes préscolaires en milieu rural au profit des enfants de 3 à 6 ans issus de milieu défavorisé.
En septembre 2015, une troisième unité préscolaire a ouvert ses portes dans le village de Dar Dmana, au sein d’une école primaire de 150 élèves, grâce à la convention de partenariat signée entre Althea Maroc et la délégation du ministère de l’Education pour la province de Nouaceur. L’ouverture d’une seconde école au sein de la province de Nouaceur est prévue pour la rentrée 2016.
L’école préscolaire : une chance de dépistage précoce des troubles oculaires
Les écoles préscolaires d’Althea, en plus de favoriser l’épanouissement des enfants et leur meilleure préparation au cycle primaire, ont un second objectif : elles permettent de faire bénéficier les enfants de 3-6 ans de ces écoles des soins optiques et ophtalmologiques. En effet, Althea réalise dans les classes préscolaires qu’elle ouvre des dépistages systématiques des vices de réfraction et maladies oculaires comme l’amblyopie, dont les meilleurs résultats de guérison sont liés à un dépistage précoce. Les enfants accueillis par les écoles Althea ainsi que de nombreux autres, ont pu bénéficier de la campagne d’optique d’octobre 2008. Deux pathologies graves ont ainsi été décelées et soignées à temps. Les enfants de l’école primaire et préscolaire Dar Dmana ont également bénéficié d’une campagne de dépistage et de correction des déficiences visuelles en janvier 2016.
L’éducation pour tous : un enjeu République Démocratique du Congo
De 2008 à 2014, la Fondation Althea a apporté son soutien au Centre d’Education et de Formation Intégrée (CEFI) pour la scolarisation des enfants handicapés sourds-muets et aveugles en territoire d’Uvira, dans la Province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Ce soutien s’est traduit par le financement du salaire de sept (7) enseignants
qui travaillent au sein du Centre.
Le CEFI, fondé en septembre 1993, a pour objectif de « permettre aux enfants, jeunes et adultes en particulier, et à l’être humain en général, d’accéder àun emploi par l’éducation et la formation ainsi que de connaître leurs droits et devoirs pour vivre dans la paix et la non-violence ».